Partout dans le monde où un gisement est exploité, l’ouverture d’une carrière est d’abord le fruit d’une longue étude de faisabilité.

Il s’agit de connaitre de façon approfondie la nature des sols et du sous-sol, il faut avoir des avis précis d’experts sur la qualité des réserves, des rapports détaillés de situation en temps réel de la nappe phréatique, des cours d’eau et de la circulation des eaux souterraines.

Parfois de nombreuses années d’expertises contradictoires sont nécessaires pour approfondir la connaissance du gisement. Sur le site du CaÏre Sarrasin, les analyses se sont succédées ainsi que les études administratives et techniques. Plans et schémas, normes de sécurité, études et diagnostics d’impacts géotechniques, météorologiques, études de risques sur l’environnement et sur la santé, estimation de l’impact environnemental, visuel et acoustique, propositions de solutions de réduction des nuisances et propositions de remise en état du site après exploitation, rien n’est laissé au hasard. Tout est soumis à étude. En Avril 2008, les experts rendent leurs conclusions, tout est prêt, le dossier est complet et peut être déposé officiellement en Préfecture de Toulon.

L’enquête publique, phase de procédure habituelle peut commencer grâce à la désignation d’un commissaire enquêteur par le Président du tribunal administratif. Sa durée est de deux mois.

Elle permet de présenter le projet d’exploitation de la carrière à la population.
Après de nombreuses consultations, le commissaire enquêteur a délivré un avis favorable. Les services préfectoraux compétents DDA, DDTM, DREAL font de même, mais la procédure n’est pas terminée:

Un ultime avis favorable a été donné par la CDNPS, commission départementale de la nature des sites et des paysages dont le rôle est de protéger la Nature, préserver les paysages, les sites et le cadre de vie.

Les risques pour l’environnement sont écartés. Face aux doutes de certaines associations, des études complémentaires sont menées et les conclusions des études successives confirment la faisabilité du projet. Celui ci est compatible avec la préservation de l’environnement. Le Préfet du Var délivre l’autorisation d’exploiter le site le 29 juin 2012. Elle fait l’objet de recours mais entre 2012 et 2017 les ministères successifs de l’écologie soutiennent la délivrance de l’autorisation jusqu’à son rétablissement en octobre 2017, devenue depuis définitive.